Under the Lazer in the Hazer: Badaboum

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Badaboum – Effy x Mall Grab by @william_scotto-19
Art & Culture
 

Badaboum has become a staple of the Paris underground, a hotbed for a new wave of electronic music in the French capital. We caught up with them following our recent party in the city.

Paris has always had a fascinating relationship with electronic music and club culture. A times frowned upon for being too trendy yet heralded in equal measure for obvious reasons including Daft Punk, Ed Banger and beyond.

More recently the city has been going through a cultural shift of sorts, a bit of a reset in fact as sounds come and go and the city looks to ground itself in the eyes of a new generation of dancers.

Badaboum is playing a big part in this. The club has become a safe haven for promoters and DJ’s to programme with a more eclectic mindset, often with a focus on bass music in its freshest form.

A dark, smokey venue with dim lights and an understated presence, it’s built up a discerning crowd who know what they’re looking for away from the larger, grander bigger rooms dotted around the city.

 
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Pictured above, Artistic Director Club: Thibault Perceval
Photo Credit: Jeanne Boulet

We spoke to the team behind the venue to gain an understanding as to what Badaboum represents and what purpose it serves.

VERSION FRANÇAISE

Comment la scène nocturne parisienne a-t-elle évolué depuis l’ouverture du Badaboum ? 

La scène a beaucoup évolué. Paris a vu émerger une multitude de collectifs, de producteur·rice·s et de soirées alternatives. Le DJing s’est démocratisé de manière fulgurante, notamment grâce à la place grandissante des réseaux sociaux : aujourd’hui tout le monde ou presque mixe, ce qui crée un véritable embouteillage artistique. Cette profusion pousse les artistes à chercher leur propre singularité. Parallèlement, il y a eu une période marquée par les warehouses et les fêtes illégales : le public avait envie de vivre quelque chose de plus singulier, plus brut, plus artistique que ce que proposaient les clubs traditionnels. Cette énergie-là continue d’inspirer les lieux établis, même si la scène s’est depuis rééquilibrée. 

Selon toi, qu’est-ce que les danseur·se·s recherchent vraiment en soirée ?

Iels ne viennent plus uniquement pour « danser ». Iels cherchent une expérience plus globale : circuler dans différents espaces, discuter, se poser, repartir sur le dancefloor. C’est presque une déambulation festive. L’expérience commence dès l’entrée, dès le contact humain, et se poursuit à travers l’accueil, les ambiances visuelles, les rencontres. La musique reste au cœur de tout, mais elle s’inscrit dans un ensemble plus large, où le social et l’humain comptent tout autant.

Comment le Badaboum s’est-il adapté aux réseaux sociaux et à l’attention plus courte du public ?

Aujourd’hui, si un club n’existe pas sur les réseaux, il disparaît malheureusement. Instagram est devenu notre premier canal : c’est souvent là que le public se renseigne avant même de passer à la billetterie. Mais poster un flyer ne suffit plus. Il faut réaliser des formats qui captent et rapprochent, des approches disruptives avec nos artistes programmés, ou encore des capsules qui immergent la communauté au sein du lieu. L’idée, c’est de rester créatif·ve, d’apporter une valeur ajoutée et de surprendre, plutôt que de se limiter à une communication descendante.

Musicalement, qu’est-ce qui fonctionne le mieux au club ? Un moment marquant ?

Le Badaboum a une histoire forte avec la house et ça reste une couleur musicale qui résonne particulièrement bien ici : accessible, solaire, fédératrice. C’est aussi un style qui correspond à l’époque, parce qu’il apporte une chaleur dont on a tou·te·s besoin. Cet été, avec la capsule Badatopia, on a mis en avant cette identité estivale et positive. Une soirée marquante : la release party du label Halfpipe Records avec Unsho & Me & George en B2B. Le public était là dès l’ouverture, une file d’attente de 100 mètres à 23h30 et une énergie incroyable toute la nuit sur du UK garage. C’était un moment fort, qui illustre une facette de ce que j’ai envie de défendre sans pour autant enfermer la programmation dans une seule esthétique.

Quelle est l’importance des résident·e·s à l’ère des guests surpayés ?

C’est devenu fondamental. On vit une vraie inflation des cachets, parfois déconnectée de la réalité artistique. Face à ça, j’ai voulu réaffirmer le rôle des résident·e·s. Dès 2026, le club accueillera trois résidentes et trois résidents, tou·te·s français·es. Même si la plupart tournent à l’international, leur présence régulière au Badaboum incarne une identité forte et donne une continuité. Les résident·e·s co-programment, s’impliquent dans la curation et parlent directement à leur communauté, ce qui renforce le lien humain et élargit naturellement notre rayonnement.

Un·e artiste inattendu·e qui a totalement retourné le club ?

Un moment qui m’a particulièrement touché : le B2B entre Pureblast (anciennement Baraka) et Roza Terenzi. Je ne les avais pas encore vus ensemble et c’est justement cette rencontre inédite qui a créé une attente si forte. Ce qui m’a attiré, c’est la promesse d’une communion rare, à la croisée de deux générations et de deux sensibilités musicales. C’est ce genre de nuit qui peut marquer une saison, parce qu’on sait qu’il y a une vraie possibilité de surprise.

Si vous aviez tout l’argent du monde, votre line-up de rêve ?

Si je devais citer un seul nom, ce serait DJ Harvey. C’est pour moi l’incarnation ultime de ce que peut être une fête en club : libre, imprévisible, généreuse. Il fait partie de ces artistes iconiques qui traversent les époques sans jamais perdre cette capacité à surprendre et à rassembler. Avoir un DJ comme lui au Badaboum serait un accomplissement, une manière de relier l’histoire du club à une vision plus intemporelle de la fête.

Ma première soirée était…

Ma première capsule en tant que directeur artistique a été Badatopia, notre saison estivale. L’idée était de repenser le club pendant deux mois autour d’une identité plus solaire, plus légère, presque balnéaire dans l’esprit. Parmi les soirées qui m’ont marqué·e, il y a eu la date Rinse avec Surusinghe, GREG et Glitter55 : une affiche audacieuse, un public présent dès le début et une atmosphère qui reflétait parfaitement ce que je voulais insuffler au club à ce moment-là.

Si tu pouvais donner un conseil à ton “toi du passé” avant de rejoindre le Badaboum…

J’ai longtemps voulu tout faire : produire et organiser des événements, manager et accompagner des artistes, jouer en tant que DJ… Avec le recul, je me rends compte que cette dispersion venait souvent d’un besoin de reconnaissance extérieure. Aujourd’hui, je sais qu’il vaut mieux se concentrer sur moins de projets, mais les construire avec plus de profondeur, de patience et de confiance en soi. C’est ce qui permet d’avancer plus sereinement, avec une vision plus claire et plus solide.

Si tu pouvais donner un conseil à ton “toi du passé” avant de rejoindre le Badaboum…:

J’ai longtemps voulu tout faire : produire et organiser des événements, manager et accompagner des artistes, jouer en tant que DJ… Avec le recul, je me rends compte que cette dispersion venait souvent d’un besoin de reconnaissance extérieure. Aujourd’hui, je sais qu’il vaut mieux se concentrer sur moins de projets, mais les construire avec plus de profondeur, de patience et de confiance en soi. C’est ce qui permet d’avancer plus sereinement, avec une vision plus claire et plus solide.
 
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EN VERSION

How has the Parisian nightlife scene evolved since Badaboum first opened?

The scene has changed massively. Paris has seen an explosion of collectives, producers and alternative parties. DJing has become wildly democratized, largely amplified by the rise of social media — today almost everyone mixes, which naturally creates a kind of artistic traffic jam. This abundance pushes artists to search for their own identity.

At the same time, there was a period marked by warehouse raves and illegal gatherings: people were craving something more singular, raw, artistic than what traditional clubs were offering. That energy still influences established venues today, even though the scene has since rebalanced.

What do you think dancers are truly looking for during a night out?

People no longer come just to dance. They’re looking for a broader experience: wandering between different rooms, talking, taking breaks, drifting back onto the dancefloor. It’s almost a festive journey. The experience starts the moment they walk in — with human interaction, the atmosphere, the visuals, the encounters. Music remains central, but it now lives within a bigger ecosystem where the social and the human matter just as much.

How has Badaboum adapted to social media and the shorter attention span of today’s audience?

Today, if a club doesn’t exist on social media, it unfortunately disappears. Instagram has become our main channel: it’s often where people check before even looking at ticketing. But posting a flyer isn’t enough anymore. We need formats that connect and engage — disruptive approaches with our artists, or capsules that immerse our community directly inside the venue.

The idea is to stay creative, bring real added value and surprise people, rather than limit ourselves to top-down communication.

Musically, what works best in the club? Any standout moment?

Badaboum has a strong history with house music, and it remains a sound that resonates incredibly well here: accessible, warm, uplifting. It’s also a genre that fits the moment — it brings a kind of brightness we all need.

This summer, through the Badatopia capsule, we highlighted that sunny, positive identity.
A standout night: the Halfpipe Records release party with Unsho & Me & George B2B. The crowd showed up from the very start, a hundred-meter queue at 11:30 p.m., and an incredible energy all night on UK garage. It was a powerful moment that captures a side of what I want to champion without locking the programming into one single aesthetic.

How important are residents in an era of overpriced guests?

They’ve become essential. We’re experiencing real fee inflation, sometimes disconnected from artistic reality. In response, I wanted to reaffirm the role of residents. Starting in 2026, the club will welcome three female residents and three male residents, all French.

Even though many of them play internationally, their regular presence at Badaboum shapes a strong identity and creates continuity. Residents co-program, contribute to the curation, and speak directly to their communities — strengthening the human link and naturally expanding our reach.

An unexpected artist who completely blew the club away?

A moment that really stayed with me: the B2B between Pureblast (formerly Baraka) and Roza Terenzi. I had never seen them play together, and that unexpected pairing created real anticipation. What drew me in was the promise of a rare kind of communion — the meeting point between two generations and two musical sensibilities. These are the kinds of nights that can define a season, because you know there’s a genuine possibility for surprise.

If you had an unlimited budget, your dream line-up?

If I had to pick just one name, it would be DJ Harvey. To me, he represents the ultimate idea of what a club night can be: free, unpredictable, generous. He’s one of those iconic artists who move through eras without ever losing that ability to surprise and bring people together. Having him at Badaboum would be a milestone — a way to link the club’s story to a more timeless vision of nightlife.

My first night out was…

My first capsule as artistic director was Badatopia, our summer season. The idea was to rethink the club for two months around a warmer, lighter, almost beach-inspired identity.

One of the nights that stood out was our Rinse date with Surusinghe, GREG and Glitter55: a bold line-up, a crowd that arrived early, and an atmosphere that perfectly captured what I wanted to bring to the club at that moment.

 
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If you could give advice to your past self before joining Badaboum…

For a long time, I wanted to do everything: produce and organize events, manage and support artists, play as a DJ… Looking back, I realize that this dispersion often came from a need for external validation. Today, I know it’s better to focus on fewer projects, but build them with more depth, patience and self-trust. That’s what allows you to move forward with more clarity, calm, and a stronger vision.
 
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All photo credits: Jeanne Boulet

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